MarcheAuxEsclaves.com

Lancée en 2009, la plateforme de rencontres BDSM MarcheAuxEsclaves.com est un site qui, à première vue, ne paye pas de mine. L’interface n’a visiblement guère évolué depuis sa création et le site est un peu pénible à utiliser en regard des standards du web à l’heure actuelle. Certains apprécieront peut-être le côté vieillot, pour d’autres, l’expérience sera rédhibitoire.

Au cours de notre évaluation, nous n’avons pas pu savoir l’identité de la société qui se cache derrière ce site. Tout au plus savons-nous qu’elle est enregistrée à Saint-Hyacinthe, au Québec. Est-ce à dire qu’il s’agit d’une arnaque ? Pas forcément, mais le fait que cette entreprise passe par un système privé pour masquer son identité ne met pas vraiment en confiance. Toujours est-il que les commentaires que nous avons trouvés sont globalement positifs. Si certaines regrettent la présence de faux profils qui dissimulent des escroqueries, de nombreux utilisateurs y trouvent leur compte.

La page d’accueil de MarcheAuxEsclaves.com est on ne peut plus simple, elle n’affiche en fait qu’un formulaire d’inscription. Celle-ci est relativement rapide et au bout de quelques minutes, on peut accéder à la zone membre. On déplore d’y trouver de très nombreux profils sans photos. En outre, la recherche de membres en ligne est réservée aux abonnements premium, ce qui limite fortement la recherche.

Un point positif cependant est que l’on peut librement envoyer des messages aux autres membres sans avoir besoin de souscrire un abonnement. La plateforme est donc fonctionnelle dans sa version gratuite. Les abonnements démarrent à 10 € par mois, ce qui est raisonnable pour se faire une première expérience du site. Malheureusement, notre évaluation n’a guère été fructueuse sur le plan de la communication : nous n’avons reçu aucune réponse aux nombreux messages envoyés, ce qui ne nous donnerait pas envie de débourser une somme, même modique, pour devenir premium.

Une interface désuète

Au registre des griefs, nous devons ajouter que l’interface vieillotte du site ne joue pas en sa faveur d’après notre expérience. On peut certes envoyer des messages aux membres qui nous plaisent, mais il n’y a pas de messagerie instantanée individuelle. Il y a bien une salle de chat publique, mais au cours de notre évaluation, nous n’avons jamais réussi à y avoir accès.

À ces dysfonctionnements irritants, nous devons aussi admettre que la recherche de profils est fastidieuse, surtout parce qu’il n’est pas possible de savoir qui est en ligne sans devenir un membre payant. On se retrouve donc à envoyer des messages dans le vide, sans savoir s’ils n’auront jamais de réponse. Dans le cas de cette évaluation, force est de constater que l’opération n’a malheureusement guère porté de fruits.

Un site peu fréquenté ?

Pourtant, à lire les commentaires en ligne d’utilisateurs du site, il semble indéniable que certains y trouvent leur compte. Nous n’avons pas lu de témoignages de rencontres, mais certains utilisateurs aiment à y discuter, ce qui tend à penser que certains profils sont bel et bien réels.

Pas tous cependant : un nombre équivalent de commentaires déplore la présence de nombreux faux profils qui cachent des arnaques en tous genres. Si ces escroqueries ne sont pas le fait de la plateforme, il y a manifestement un manque de modération dans la gestion des faux comptes. On peut par exemple facilement bloquer un profil, mais pas le signaler, si ce n’est en envoyant un mail au service client. Malheureusement, la société qui exploite ce site a préféré utiliser un service payant pour masquer son identité, bien que nous sachions qu’elle est enregistrée au Québec.

Notre évaluation de MarcheAuxEsclaves.com est mitigée. Notre expérience de ce site ne nous a pas permis de communiquer avec aucun de ses membres. Les CGU sont claires et ne laissent supposer aucune arnaque, mais l’entreprise passe par un service payant pour dissimuler son identité, ce qui ne met pas en confiance. Reste que le site est fonctionnel dans sa version gratuite. Vous vous pouvez donc librement faire votre propre expérience.